« Bio » ou agriculture biologique ? ou encore AB, facilement identifiable par ce logo vert et blanc, est un signe officiel de qualité reconnu depuis 30 ans par le ministère de l’Agriculture.
Ce label s’est naturellement imposé comme une référence fiable en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité pour tous les consommateurs en quête de qualité, notamment depuis les graves crises alimentaires.
Mais savez-vous exactement ce qu'il se cache derrière cette certification ?
Un gage de qualité ou simple argument commercial ? Faisons ensemble un p'tit récap sur la fameuse agriculture biologique !
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Chaque fournisseur utilisant ce logo est certifié par un des organismes certificateurs (OC) agréées par le Ministère de l’Agriculture :
Ecocert,
Qualité France,
Agrocert,
Aclave,
SGS ICS).
Ainsi tous les fournisseurs bio doivent faire apparaître le nom de leur OC sur l’emballage de leurs produits et détiennent également une licence de certification AB de leurs produits dont une copie peut leur être demandé.
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Qu'est ce que l'agriculture biologique ?
C’est un produit qui ne contient pas d’élément chimique de synthèse.
L’agriculture biologique se définit comme un mode de production agricole exempt de produits chimiques de synthèse et d’OGM.
C’est aussi et surtout un mode de production durable et respectueux des hommes et de leur environnement.
Pour cela, il s’appuie sur une approche globale de l’exploitation et de son milieu, aussi bien dans ses composantes technico-économiques que sociales, environnementales ou historiques.
L’agriculture biologique est basée sur l’équilibre entre le sol, les animaux et les cultures, en favorisant les équilibres et l’activité biologique des sols, c’est celui-ci que l’on nourrit et que l’on fait vivre et c’est la cohérence de fonctionnement du système que l’on vise.
La mention bio est une garantie :
L’usage du terme « bio » sur les produits alimentaires implique le respect du règlement européen de la bio, qui est le seul à exiger l’interdiction de l’usage des produits chimiques de synthèse avec un contrôle et une certification à chaque étape du produit, depuis la terre jusqu’à l’assiette.
En France, il existe 8 organismes qui contrôlent une à plusieurs fois par an :
les producteurs,
les transformateurs,
les distributeurs
et les importateurs.
Ils sont agréés par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO, chargé par les pouvoirs publics de la mise en œuvre des dispositions règlementaires) et accrédités par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC, chargé d'attester que les organismes et les laboratoires qu'il accrédite sont compétents et impartiaux et que toutes les procédures sont bien respectées).
Le mot « bio » est un label défini par le ministère de l’agriculture français puis par la communauté européenne.
Il signifie que les produits que nous mangeons ou utilisons ne contiennent aucun élément chimique de synthèse fabriqué par l’homme.
Les produits bio sont cultivés, fabriqués de manière naturelle et l’intervention de l’homme est une collaboration avec la nature dans la combinaison des éléments de celle-ci (engrais vert - rotations - plantes compagnes - ennemis naturels des parasites - ... ).
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En pratique, voici les principes fondamentaux de l'agriculture biologique :
Protéger les plantes sans employer de pesticides chimiques de synthèse contrairement à l’agriculture traditionnelle. L ‘agriculture biologique obéit à des règles de production strictes (méthodes naturelles).
L'agriculture biologique respecte plus la nature que l'agriculture traditionnelle.
Les cultures sont :
désherbées mécaniquement ou thermiquement,
diversifiées et les rotations allongées pour limiter l’infestation parasitaire.
La lutte biologique est pratiquée en utilisant par exemple des coccinelles pour lutter contre les invasions de pucerons.
Maintenir la fertilité du sol sans engrais chimiques de synthèse mais par :
La rotation des cultures,
l’introduction de légumineuses qui fixent l’azote de l’air et fertilisent naturellement le sol,
l’utilisation d’engrais organiques variés (fumier, cultures intermédiaires…),
la conservation d’espaces naturels comme les prairies, les haies, les bandes enherbées…
Pratiquer un élevage respectant le bien-être de l’animal
Les animaux sont alimentés à partir de produits issus de l’agriculture biologique, et provenant au moins en partie de l’exploitation agricole et sont soignés en priorité par des traitements alternatifs (homéopathie, phytothérapie…), en préventif plutôt qu’en curatif.
Les produits issus de l’agriculture biologique sont tous garantis sans OGM.
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Et le prix du « bio », alors ?
Le prix est souvent cité comme frein majeur à l’achat de produits bio.
Pourquoi ces derniers sont-ils en moyenne plus chers ?
D’une part, les coûts de production bio (main d’œuvre plus importante, plus juste rémunération des producteurs, coûts des contrôles et des analyses) et de logistique (moindres volumes issus de fermes et d’opérateurs moins nombreux et plus dispersés) sont supérieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle.
D’autre part, les aides publiques versées à la bio sont nettement inférieures à celles que reçoivent les exploitations agricoles non bio : 80% des aides sont attribuées à seulement 20% de grosses exploitations intensives.
Mais aussi parce que la seule comparaison prix/quantité ne reflète ni les qualités organoleptiques des produits bio, ni l’absence de résidus de pesticides, ni leur richesse en nutriments (de 20 à 75% de plus en vitamines, sels minéraux, protéines et oligo-éléments que dans leurs homologues conventionnels).
Enfin, les prix des produits de l’agriculture conventionnelle sont artificiellement bas car ils n’intègrent pas les dégâts environnementaux, sociaux et de santé générés par leur production et leur consommation (externalités négatives).
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Me diriez-vous mais quels avantages de consommer du « bio » ?
L'élevage en agriculture biologique utilise moins d'aliments industriels achetés pour les animaux mais plus d'herbes, de luzerne produits naturellement et localement.
On estime que du point de vue du bilan carbone, manger la viande nourri à l'herbe de l'exploitation a un impact d'environ 30% inférieur à la viande de l'élevage intensif traditionnel.
Donc, si vous n'arrivez pas à ne pas manger moins de viande, manger de la viande « bio ».
L'agriculture bio émet de 20 à 50% de gaz à effet de serre en moins que l'agriculture intensive moderne : moins de CO2 car moins de carburants du fait d'une moindre motorisation mais surtout moins d'engrais chimiques synthétiques, les engrais azotés.
L'agriculture biologique emploie plus de composts comme engrais naturels. Elle utilise moins d'engrais et notamment de protoxyde d'azote (N2O) dont l'impact nocif en tant que gaz à effet de serre et 300 fois plus fort que celui du C02.
Dans les exploitations agricoles biologiques qui parviennent à obtenir un bon rendement, l'agriculture biologique a un moindre impact sur l'environnement, favorise moins le réchauffement climatique et utilise plus de ressources recyclables ou recyclées naturelles.
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En résumé, le label Agriculture biologique (AB)
D'utilisation volontaire, la marque AB permet aux professionnels qui le désirent et qui respectent ses règles d'usage d'identifier de manière spécifique leurs produits.
Propriété exclusive du ministère français en charge de l'agriculture qui en définit les règles d'usage, la marque AB garantit à la fois :
un produit composé d'au moins 95% d'ingrédients issus du mode de production biologique, mettant en œuvre des pratiques agronomiques et d'élevage respectueuses des équilibres naturels, de l'environnement et du bien-être animal,
le respect de la réglementation en vigueur en France,
une certification placée sous le contrôle d'un organisme agréé par les pouvoirs publics, répondant à des critères d'indépendance, d'impartialité, de compétence et d'efficacité tels que définis par la norme européenne EN 45011.
Source : site officiel de l'agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique - Agence BIO (www.agencebio.org).
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